UNE SEMAINE A LA HAVANE, CUBA

Samedi matin, salle d'embarquement de l'aéroport Aimé Césaire, 1ère rencontre avec une cubaine qui me donne son adresse et son numéro de téléphone et me dit de ne pas hésiter à la contacter en cas de besoin ou juste pour aller danser.

Ces vacances commencent bien !!

Samedi, 13h00, après une longue attente pour récupérer les bagages (et oui pour ça Cuba n'est pas mieux que la France), je rencontre enfin Ernesto, mon accompagnateur et meilleur guide de la Havane, qui m'emmène jusqu'à ma "Casa Particular". Rapide débreifing dans le taxi sur La Havane et la semaine à venir, arrivée à la Casa et 1ers pas dans la Havane.

Et là je sens que je vais aimer cette ville, d'ailleurs je l'aime déjà.

Ok, elle est sale, bruyante et elle pue, les immeubles tombent en ruine,

Mais elle est vivante et la musique y est très présente

et ça c'est à tous les coins de rue...

En attendant que lundi arrive, avec ses cours de salsa et ses visites de la Havane, je me retrouve seule à la Havane, mais je ne me laisse pas démonter et décide de prendre mes deux jambes et de parcourir les rues de la ville, même pas peur. En plus, avec le recul, il n'y a pas de quoi avoir peur, je n'ai jamais vu une ville où le touriste soit en aussi grande sécurité (bon à savoir pour tous ceux qui souhaitent y venir : jour et nuit vous êtes tranquiles).

Quelques CUC en poche (monnaie locale réservée aux touristes, en gros pesos convertibles qu'on ne peut convertir qu'à Cuba), un plan de la ville récupéré dans la Casa (car je suis venue en vraie touriste !) et mes 2 jambes et moi parcourons les rues jusqu'au Malécon.

C'est à cet endroit même (à quelques mètres près) qu'un jeune cubain m'accoste. Oui, j'avais oublié de vous mentionner qu'une (ou plusieurs) jeune (ou moins jeune) femme d'origine étrangère se fait siffler tous les 10 mètres dans ce pays (quelques explications : les occidentales sont magnifiques, exotiques, un porte monnaie sur jambe ou un billet pour la liberté, je vous laisse choisir !)

Jordan, nom peu cubain, mais dit en espagnol ça change tout, me propose de me guider dans les rues de sa ville. J'accepte car les rues sont bondées de monde et que ce jeune homme a vraiment l'air honnête (et je peux le dire, il l'était !). Nous voilà partis pour 4h de marche dans les rues de la Vieja Ciudad, et ses immeubles restaurés (parce que dans la vieille ville, un grand chantier de restauration est mis en marche)

RDV est donné le lendemain averc Jordan pour voir Callejon de Hamel qui est une ruelle dans laquelle vit et s'exprime un artiste, Salvador

et qui accueille tous les dimanches des groupes de Rumba (percussions et danseurs)

Ne pouvant pas transférer mes films, voici un lien pour voir ce qu'il s'y passe le dimanche

http://www.youtube.com/watch?v=wHrLvd27nnw&feature=results_main&playnext=1&list=PL27DB335F1582D042

http://www.youtube.com/watch?v=aSgjfVSpoJE&feature=results_main&playnext=1&list=PL5590929095766328

Pendant cette longue journée, nous avons beaucoup communiqué, enfin surtout lui car mon espagnol reste à améliorer, et j'en ai beaucoup appris sur Cuba au 21ème siècle, la façon de vivre des cubains, le régime, ses avantages (école et santé gratuites pour tous, sauf les cours de langues étrangères qui restent payants !) et ses inconvénients (un régime qui ne laisse pas de place à la liberté mais qui laisse percevoir quelques possibilités d'évolution dans le bon sens, et oui aujourd'hui certaines professions peuvent être indépendantes et plus régies par l'état comme les chauffeurs de taxi, les propriétaires de casa particular, mais en règle générale le cubain est fonctionnaire).

Et la journée s'achève pour laisser place à une semaine Salsa (cours tous les matins), découverte de la Havane (visite avec Ernesto tous les après-midi) et re-Salsa (sortie dans les bars, boites et hotels branchés ou pas de la ville), sans oublier les incontournables Mojito, Daiquiri et autres cocktails. Attention les jambes, ça va chauffer !!

La Havane c'est aussi :

Ses vieilles voitures américaines (Chevrolet, Ford,...) mais aussi les vieilles voitures russes type Lada (je n'en avais jamais autant vues), ses bus chinois. Et oui Cuba travaille avec ses amis communistes, de toute façon, pas le choix, le pays n'est pas industrialisés, tout s'importe.

Sauf les cigares :

Ses bons petits plats :

Ses lieux de culte (la religion catholique n'était pas bien vue il y a encore quelques années, beaucoup de cubains pratiquent la santeria - une religion originaire des Caraïbes dérivée du Yoruda (interdit aux esclaves) et pratiquée à Cuba, en Colombie et au Venezuela- Certains récits disent que les esclaves dupaient l'Église en laissant croire qu'ils vénéraient les saints catholiques, alors qu'en fait, derrière chaque saint, ils vénéraient un Orisha équivalent)

Ses bâtiments colorés

Son Christ :

Son humour

J'aurai bien voulu vous montrer la vie trépidente de la Havane, mais la connexion internet de la Martinique ne me permet pas cet échange.

Cuba est vraiment un pays qui mérite d'être vu car très beau et ses habitants sont plus que gentils, ils sont "caballeros" et "solidarios" comme ils disent. La vie y est excitante car en pleine effervescence.

J'ai passé une semaine à la rencontre d'une culture authentique, même si l'on n'adhère pas à la politique, d'un peuple riche de son métissage et de musique à gogo (salsa, rumba, reggaeton, ...)

Peu de photos mais pleins de souvenirs en tête....